Plan de résilience : le rôle des gaz et biogaz liquides dans la sortie de la crise énergétique

Partager

 

Dans le contexte géopolitique et énergétique actuel, la filière des gaz et biogaz liquides interpelle les pouvoirs publics français et européens pour rappeler le rôle majeur que peuvent jouer les gaz et biogaz liquides dans la sortie de la crise énergétique. Face à l’envolée des prix de l’énergie et dans le cadre de l’élaboration des dispositifs de soutien, les gaz propane, butane et GPL, indépendant des importations de gaz russe, présents sur 100% du territoire pour 11 millions d’usagers et forts de capacités logistiques et de stockage aujourd’hui sous-utilisées, ont toute leur place dans le plan de résilience pour contribuer à accélérer les objectifs d’indépendance et de diversification énergétiques sans que personne ne soit laissé pour compte.

 

Les gaz et biogaz liquides au service de l’indépendance énergétique française

 

Produits à 30% sur le territoire national et à 70% imports principalement d’Algérie et d’Europe de l’Ouest par voie maritime, les gaz propane, butane et GPL permettent d’ores et déjà « à 11 millions de consommateurs de cuisiner, se chauffer ou produire sans aucune dépendance aux importations de gaz russe », notamment dans les 27 000 communes non-desservies par le réseau de gaz naturel. Ils permettent également à 200 000 automobilistes de se déplacer grâce au GPL, carburant alternatif moins sensible aux hausses des prix des carburants conventionnels (0,90 €/l en moyenne en mars 2022).

Dans son communiqué de presse du 14 mars 2022, France Gaz Liquides rappelle que « le secteur des gaz liquides investit également à l’échelle européenne dans la capacité de production locale de bioGPL, ce qui renforcera aussi la sécurité énergétique de l’UE ». Ainsi, « la transition vers (l)es gaz liquides renouvelables permettra de réduire la dépendance aux importations grâce à une production de biopropane française démarrée en 2018. La réduction des émissions atteindra alors 80% et ce sans changement d’infrastructure, ni pour les distributeurs, ni pour les consommateurs ».

 

 

Des capacités de distribution multipliées par deux

 

Dans la perspective de l’intégration de ces gaz renouvelables, l’industrie, dont les ventes ont été divisées par deux lors des 2 dernières décennies – notamment en raison des travaux d’efficacité énergétique effectués par les clients – a conservé la majorité de ses capacités de stockage et de distribution. Devant la nécessité urgente de réduire la dépendance énergétique à la Russie, et alignés avec la poursuite de la décarbonation de l’économie, « les gaz butane propane et GPL offrent d’ores et déjà en France la capacité de multiplier par deux leur contribution à la fourniture d’énergie aux Français, tout en permettant immédiatement un gain effectif d’émissions de GES de près de 20%* dans le cadre d’une substitution au fioul ».
Tenant à « rassurer les 11 millions de consommateurs comme les pouvoirs publics français », France Gaz Liquides mentionne, enfin, la très faible probabilité que la crise actuelle affecte « l’approvisionnement sûr et sécurisé en propane butane et GPL des consommateurs, grâce à une multitude de producteurs opérant dans le monde entier, à des chaînes d’approvisionnement mondiales solides et à une distribution fiable aux consommateurs finaux ».

 

 

Une sortie de crise facilitée par le rôle accru des gaz et biogaz liquides

 

Posant que « le plan de résilience élaboré par le Gouvernement tout comme les positions de l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) doivent prendre en compte cette capacité offerte par les gaz butane propane et GPL en évitant de précipiter les consommateurs vers une seule technologie basée sur l’électricité », France Gaz Liquides se dit préoccupé, aux côtés de l’association européenne Liquid Gas Europe, par la recommandation de l’AIE d’accélérer le remplacement des chaudières à gaz par des pompes  chaleur. L’Association rappelle que, dans une perspective de diversification énergétique et d’incitation à la transition vers des combustibles plus respectueux de l’environnement, les chaudières à gaz « peuvent être alimentées par des gaz d’origine renouvelable sans modification de l’installation de chauffage ni des infrastructures de distribution ». Entraver cette transition vers les biogaz aurait un impact négatif, tant sur la situation économique des ménages les plus fragiles que sur les investissements dans les moyens de production de gaz renouvelables.

Face à l’envolée des prix de l’énergie et dans le cadre de l’élaboration des dispositifs de soutien, France Gaz Liquides « alerte donc sur la nécessité que soient pris en compte ces consommateurs des zones les plus éloignées des réseaux de gaz ou de chaleur dans les aides qui vont découler du plan de résilience », et propose de « proportionner l’aide aux ménages défavorisés en fonction des zones climatiques et du critère de ruralité de leur domicile ».

L’association demande, enfin, l’inclusion des gaz liquides renouvelables dans le plan de relance « France 2030 » qui « permettrait d’accroître leur mise sur le marché ». « Accélérer la transformation de la filière nécessite d’être appuyée par les pouvoirs publics : pour la reconversion des raffineries, pour augmenter les financements pour la R&D et donner des perspectives plus favorables aux gaz liquides d’origine renouvelable ».

Comme affirmé par Natacha Cambriels, Présidente de France Gaz Liquides, « la place de l’énergie butane-propane, qui deviendra 100% renouvelable au plus tard en 2050, est à valoriser au sein d’un mix énergétique diversifié, souverain et plus rapidement tourné vers les énergies renouvelables. Déjà acteur de la transition pour le chauffage, la mobilité, les industries et les PME, il est devenu impératif de lui permettre d’évoluer et de continuer à répondre à la sécurité énergétique de plus de onze millions de Français. »

 

→  Pour aller + loin, consultez le communiqué de presse