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Modification du calcul du DPE au 1er janvier 2026 : casser le thermomètre ne guérit pas les maux !

❌Une mesure trompeuse, sans gains réels pour les ménages
Modifier le coefficient Ep/Ef (PEF) ne reflèterait plus les réalités physiques des énergies et reviendrait à sortir artificiellement environ 850 000 logements du statut de « passoires thermiques », sans travaux réels, sans réduction de consommation ni de facture énergétique. Une telle opération affaiblirait la lutte contre la précarité énergétique et enverrait un signal trompeur aux propriétaires comme aux locataires.

📉 Une électrification incontrôlée, un danger pour la sécurité énergétique
L’électrification excessive du bâtiment, notamment via des équipements de chauffage peu performants, pourrait aggraver la pointe électrique hivernale. Cela mettrait à mal la sécurité d’approvisionnement électrique. Les Pays-Bas l’ont bien compris : le gouvernement impose à partir de 2026 l’installation de PAC hybrides en système de chauffage des bâtiments, après avoir pris conscience des difficultés majeures rencontrées par le réseau de distribution électrique pour supporter des PAC électriques.

⚠️Une rupture avec la cohérence énergétique européenne
Alors que l’UE raisonne en énergie primaire dans le cadre de la directive sur la performance énergétique des bâtiments, et promeut le principe fondamental du « Energy Efficiency First », cette modification introduirait un déphasage dangereux. Cela reviendrait à avantager des systèmes peu performants, comme les chauffages électriques à effet Joule, en contradiction avec les ambitions de sobriété et de décarbonation.

🔍 Un coefficient déjà avantageux pour l’électricité
Le coefficient actuel de 2,3 est déjà favorable à l’électricité, au regard du mix énergétique français en 2024.